
Initialement prévue sur le circuit Bugatti du Mans, mais délocalisée à cause de la situation sanitaire qui prévaut actuellement en France, c’est au Castellet sur le circuit du Paul Ricard, dans sa version courte (3,8Km) que s’est finalement déroulée la finale du Championnat de France de Formule 4 FIA.
Une manche dans laquelle mathématiquement tout était déjà joué, notamment pour l’attribution du titre pour le japonais Ayumu Iwasa. Ce dernier qui pour confirmer sa suprématie sur cette édition du Championnat organisé par la FFSA Academy, signera la double pole position pour les courses 1 et 3, talonné par Isack Hadjar qui est monté en puissance durant cette fin de saison pour montrer à tout le monde son vrai niveau, après avoir connu une première partie de saison assez difficile à cause de notamment quelques problèmes techniques rencontrés sur la monoplace.

Ainsi, Samedi matin à l’extinction des feux lors de la course 1, Isack reste blotti dans l’aileron du japonais, avant de le surprendre de manière magistrale à l’extérieur dans le virage du LAC, dans le même tour, pour s’emparer de la tête de la course, et ne plus la lâcher, et franchir la ligne d’arrivée une seconde d’avance sur son concurrent.
En course 2, à la faveur de la grille inversée (grille de départ établie dans l’ordre inverse des 10 premiers à l’arrivée de la course 1), il part en 10e position, pour nous offrir un nouveau récital de beaux dépassements, comme l’académique sur Iwasa dans le premier virage au 2ème tour, ou quelques instants plus tard dans le double droit du Beausset sur Owen Tangavelou. Il franchira finalement la ligne d’arrivée en 5e place, avec le meilleur tour en course dans sa poche.
Dimanche matin lors de la course 3, parti encore une fois en seconde position derrière Iwasa, il réussit à surprendre le japonais à l’extérieur au virage 1 dans le second tour, pour virer en tête de la course, mais quelques virages plus loin il part au large, et se fait directement dépasser par 3 de ses concurrents, puis se trouve victime d’un léger accrochage dans le peloton, ce qui déséquilibrera complètement sa monoplace, qui souffrait déjà des pneus en mauvais état. Il placera tout de même sa voiture 6e à l’arrivée.

Une arrivée qui baissera le rideau d’un championnat de France F4 FIA, dans une version 2020 assez spéciale, à cause de la crise sanitaire que traverse le Monde. Une arrivée qui sera également, mais sûrement, synonyme d’une (belle) page à tourner pour Isack Hadjar, qui grâce au soutien de John Dalia, Gefi Assurances et USBEPOWER a pu réaliser ces belles prestations cette année, sans oublier son coach Pierre Sancinéna, véritable atout dans la carrière d’Isack Hadjar. Une page qui va tourner, parce qu’en effet, le jeune pilote franco-algérien est déjà sur les tablettes de grands teams de Formule 3 R, qui l’attendent pour des tests les prochains week-end, pour passer à la catégorie supérieure, lui qui a déjà fait une première journée très concluante avec M2 Competition à Barcelone, où il avait signé le meilleur temps de la journée dans les deux conditions de pistes (mouillée la matinée, et sèche l’après-midi).