
C’est aujourd’hui que sera donné le coup d’envoie de la 41eédition du prestigieux Rallye «Dakar ». Le Rallye qui doit son nom à la ville où avait lieu jadis l’arrivée de la course, avant que celle-ci ne soit délocalisée en Amérique du Sud en 2009, après l’annulation de la précédente édition pour cause de menaces d’attaques terroristes émanant de la branche d’Al Qaida en Mauritanie.
Longtemps couru entre Pérou, La Bolivie, L’Argentine, le Chili ou encore le Paraguay, la célèbre épreuve se limitera cette année au seul territoire du Pérou, avec comme départ et arrivée sa capitale Lima.
Ainsi, ce seront 10 jours de course, (2 fois 5 jours, plus une journée de repos), dans lesquels les 167 participants auto/camions parcourront 5600 Km, avec 70% de dunes, et les autre 167 motos/quad un peu plus de 5500Km.

« C’est évidemment un parcours moins ambitieux que celui qui était initialement prévu mais qui va rester intéressant parce qu’on va faire en sorte de densifier ces étapes réalisées dans de très beaux environnements de dunes et de sable »avait déclaré, en Avril dernier Etienne Lavigne (Directeur d’Amaury Sport Organisation – ASO- Organisateur du Dakar Lire article). Car en effet, cette année, nous sommes loin des standards de l’épreuve, ne serait-ce qu’en termes de pays visités. Ceci poussera-t-il les organisateurs à changer une nouvelle fois de territoire ? C’est ce que souhaite Jean-Marc Fortin. Dans une interview accordée au quotidien belge lesoir.be, le leader de l’équipe Toyota au Dakar, qui dirigera une équipe de 102 personnes pour encadrer les 11 Toyota et 2 camions, ne cache pas son mécontentement envers les organisateurs « Il en est plutôt une désespérante démonstration ! Cette année, on va avoir deux fois 5 jours de course, avec des gars qui, s’ils ont abandonné en première semaine, pourront reprendre le train la semaine suivante ! Ce sera un Dakar “Jacques Martin” »,même si il avoue que la célèbre course reste « incontournable » : « le Dakar reste effectivement le phare de la discipline. Mais ses organisateurs sont en train de duper les gens en organisant une épreuve sur dix jours tout en demandant le même prix qu’avant ! C’est précisément un premier problème : on est arrivé au bout du modèle économique de l’épreuve qui a bien fonctionné pendant dix ans en Amérique du Sud. Mais aujourd’hui, les villes ne veulent plus débourser des sommes folles pour accueillir le Dakar. Il faut donc se renouveler ».Pour cela, il propose de changer de continent « Enchangeant de continent, ou alors en redonnant du souffle à l’épreuve. Ici, on tourne en rond, les églises ont les connaît toutes. On va faire trois bivouacs différents sur tout le rallye ! Les mêmes à l’aller, et au retour » (retrouvez l’intégralité de l’interview ici)
Serait-ce le moment propice pour revenir au « bon vieux Dakar » ?
En Effet, la stabilité que connaît la région, et le rôle joué par l’Algérie notamment, pourrait inciter les organisateurs à revenir au tracé qui traversait le pays durant ses 10 premières éditions (1979/1988). L’ouverture récente de la frontière terrestre avec la Mauritanie pourrait également jouer un rôle, comme gage de sécurité dans la région.
Des démarches ont été entreprises par les organisateurs du Dakar, pour ramener un premier temps le « Dakar Series » en Algérie. En effet, une délégation d’ASO s’était déplacée fin 2017, avec à la tête Etienne Lavigne, pour rencontrer les autorités algériennes, puis une autre en Avril 2018. Mais à ce jour, ce projet est resté lettre morte. Est-ce le temps de le remettre « dans le pipe » ?

Pour revenir à cette 41eédition, elle ne manquera certainement pas d’intérêt, ne serait-ce que par la qualité des pilotes engagés, à l’image de Carlos Sainz, déjà double vainqueur de l’épreuve et qui remet son titre en jeu, dans la catégorie Auto, Sebastien Loeb, le nonuple Champion du Monde des Rallyes (WRC), veut accrocher sa première victoire dans sa 4eparticipation au Raid, lui qui a échoué à la deuxième place en 2017, et enfin Stephan Peterhansel qui en est à sa … 30eparticipation, concourra en catégorie auto avec X-Raid (Mini-Buggy). Chez les Motos, l’autrichien Matthias Walkner sur KTM remet son titre en jeu, il aura à en découdre avec notamment le français Adrien Van Beveren sur Yamaha, l’anglais Sam Sunderland ou l’américain Toby Price sur KTM.
La cérémonie de départ sera donnée aujourd’hui à Lima, avant la première étape demain, entre Lima et Pisco, d’une distance totale de 331Km, dont 84km de spéciale.